vendredi 25 septembre 2009

Sur la mort de Nelly Arcan

J'ai appris la mort de Nelly Arcan sur le site Web de Radio-Canada. L'auteure de Putain et de Folle se serait suicidée. Son dernier livre, Paradis clef en main paraîtra à titre posthume aux éditions Coup de tête.

Je ne connaissais pas personnellement Nelly Arcan et je dois dire qu'elle me tombait un peu sur les nerfs quand je l'entendais se donner un faux accent français. Mais j'aimais lire ses chroniques et, surtout, ses livres. Elle avait un indéniable talent.

En pensant à elle, ce matin, morte trop tôt à un âge où la vie se prépare à vous donner ce qu'elle a de meilleur (elle avait 35 ans), j'ai ressorti cette bribe d'un essai (thèse) en préparation (Postures et impostures):

« Dans quelle mesure ma modeste contribution d’écrivain changera-t-elle le cours des choses, combattra-t-elle l’inanité de la vie telle que je la ressens, la mienne d’abord ? Connaissant la réponse, je persiste et signe néanmoins. Aveu d’espoir, acte de foi ou volonté de donner le bénéfice du doute à l’irrationnel ? On se raccroche à ce qu’on peut. Et l’on reporte l’option du suicide. »

Requiem in pace.

1 commentaire:

Unknown a dit…

L'écriture est une catharsis, une délivrance. On écrit pour soi d'abord. Mais elle ne peut pas nous déchaîner de tout. Le fait d'avoir des enfants, d'habitude, contribue au reste.