vendredi 13 février 2009

Banditisme économique et mensonge politique

Il s'en est passé des choses depuis mon dernier carnet, dont l'élection d'Obama et l'effondrement des cours boursiers ne sont certainement pas les moindres. Mais ce qui me met hors de moi, en ces temps difficiles, c'est le crime organisé en complet-cravate qui sévit au sein des institutions financières. Qu'ils soient dirigeants de banque ou à la tête de grandes caisses de retraite, ces « bandits de grand chemin », comme le dit si bien Yves Michaud, jouissent encore et toujours d'une immunité qui nous est étrangère à vous et à moi. Sans scrupules, alors que les classes populaire et moyennes (j'ajoute ici délibérément un « s ») tirent le diable par la queue, ils continuent de se verser d'indécentes primes sur le dos des petits actionnaires dont les placements ont fondu de 20, 25 voire près de 30 %. Qui a dit que le crime ne payait pas?

Comme si ce n'était pas assez pour me mettre de mauvaise humeur, voilà qu'après les fuites bien mesurées à propos du naufrage de la Caisse de dépôt, le chat sort de la sacoche de la ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget : en dépit des affirmations contraires pendant la récente campagne électorale québécoise, il y aura bel et bien retour au déficit dans la Belle Province. Les libéraux de Jean Charest, réélus sur une promesse cousue de mensonges (« L'économie d'abord, oui! ») savent que ce n'est qu'un mauvais moment à passer et misent sur le fait que les Québécois, dans quatre ans, ne s’en souviendront pas. Du pur opportunisme politique de la part de Jean Charest qui, s’il avait des couilles, viendrait lui-même s’expliquer.

Il y a des jours où les républiques de bananes n’ont rien à nous envier…

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